Avec 2// (DEUX BARRES) nous interrogeons la place des technologies de l’information et de la communication dans le travail contemporain et la façon dont celles-ci nous rendent immobiles, physiquement et psychiquement, allant parfois jusqu’au burn-out. À travers un diptyque composé d’une pièce documentaire et d’une pièce expérientielle, nous proposons une attention à la douleur, mais aussi le chemin d’une réparation, d’une remise en mouvement incluant les spectateur·rice·s de deux différentes façons.

Le premier volet du diptyque est documentaire. Il prend la forme d’une déambulation dans l’espace public avec une circassienne – Justine Bernachon, un athlète de street workout – Ibrahima Baldé et une autrice – Nil Dinç. À travers l’écoute d’entretiens et de « gros sons », iels déploient une enquête mêlant leurs propres expériences du corps au travail à celle de Catherine Dinç – conseillère Pôle Emploi.

Le second volet est expérientiel, l’athlète, la circassienne et l’autrice proposent un circuit training* mobilisant le corps et la biographie des spectat·eur·rice·s pour retraverser avec iels l’enquête. Le public est constitué en petits groupes qui sondent la marque du travail sur leur propre corps en pratiquant tour à tour une approche circassienne puis sportive, pour ouvrir une discussion sur la place de l’informatique dans leur travail et les espaces de reprise du mouvement. Pensé de façon inclusive, sans prérequis physique, le volet expérientiel fini sur un temps d’étirements collectifs en douceur.

Pouvant être diffusés de façon autonome, ce diptyque pour l’espace public, s’inscrit dans des espaces spécifiques : terrains omnisports, parcs, champs, usines, bureaux… Les interprètes embrassent ces lieux, explorent les pratiques existantes, s’y glissent, agissent en échos avec celles et ceux qui vivent là.

L’écriture du diptyque s’est appuyée sur de nombreux terrains d’enquête et des expérimentations artistiques et sportives. Dans le quartier d’affaire du Landy, nous observons les liens entre la ville et le corps des travailleur·euse·s (voir les vidéos 1, 2, 3). Avec les jeunes des quartiers populaires nous observons la façon dont le confinement a changé notre rapport à l’espace public (voir la vidéo). Sur le spot de street workout du terrain Louis Lumière (Paris 20°) nous discutons avec les sportif·ve·s de leur travail. Avec des collégien·ne·s de Seine Saint Denis nous observons et détournons les usages sur les spots de street workout, à l’EHPAD d’Aulnay nous discutons et soignons les traces du travail, (voir le livret), à la Maison d’arrêt de Fleury Merogis nous entrainons les corps empêchés pour tenir (voir les posters), à la Maison des Pratiques Artistiques Amateures nous décrivons le travail des amateur·ice·s de l’art (écouter le podcast) et avec les femmes de la Capsulerie à Bagnolet, nous investissons l’espace public pour prendre soin des corps impliqués dans le travail domestique.

*Circuit training : circuit d’entraînement composé de plusieurs activités

PARTICIPANT·E·S / PARTICIPANTS

Habitant·e·s, salarié·e·s et associations du quartier du Landy à Saint-Denis, les jeunes de l’antenne jeunesse La Noue-Clos Français à Montreuil, les résident·e·s de l’EHPAD la résidence du parc à Aulnay-sous-Bois, les collegien·ne·s des collèges Jean-Jacques Rousseau au Pré-Saint-Gervais et Clos-Sain-Vincent à Noisy le Grand, les détenus de la Maison d’arrêt de Fleury Mérogis, les femmes de l’association des familles de Bagnolet.

PARTENAIRES / PARTNERS

Coproductions : L’Espace Périphérique (Marie de Paris – Parc de la Villette), Art’R –saison et lieu de fabrique itinérant pour les arts de la rue à Paris et en Île-de-France (75), le Parapluie – CNAREP à Aurillac (15), le Temps des rues à Paris (75).

Partenaires de création et d’enquête : Cuesta, La Fondation Bosch, L’Académie Fratellini, Plaine-commune, La FSGT, le Domaine Départemental de Chamarande (91), le festival Et20 l’été (75), Animakt (91).

Soutien à la création : Le conseil départemental de la Seine Saint Denis, la DRAC IDF – dans le cadre du dispositif Culture et lien social, la DGCA et la SACD – dans le cadre du dispositif écrire pour la rue, la SACD et Latitude 50 – dans le cadre de écriture en campagne, la DGCA – aide à la création art de la rue 2022, la Mairie de Paris (aide à la résidence et aide à l’olympiade culturelle), la SACD dans le cadre de Auteurs d’espace, la Région IDF – aide à la création

Soutien au fonctionnement : L’agence du service civique.